Deux ou trois choses en passant… L'été prochain verra se dérouler le 20ème festival de la luzège. Vingt ans que le théâtre a fait ici son nid sous les étoiles. C'est une aventure, une vraie, pleine d'éclats, de joies, de peines, d'ombres et de lumières, de combats aussi. Nous nous souviendrons qu'il fallut beaucoup d'espoir, d'énergie, de bienveillance pour faire naître et grandir cette utopie, et que chacun donna de sa personne sans compter. Nous n'oublierons pas qu'alors, nous avons rêvé comme nos aînés que le théâtre pouvait être le foyer d'une rencontre sensible, joyeuse ou grave, partagée, profonde. Nous penserons avec amour et respect à ceux qui ont jeté dans ce chaudron tant de forces pour y puiser si peu de gloire. Nous évoquerons les regards pétris d'enfance au retour d'un Gour Noir endiablé, les assemblées fiévreuses harnachées de brouillard, les naïvetés salvatrices des premières tentatives, l'ennui qui guette aussi parfois, bien sûr. Nous répèterons à qui veut l'entendre, et d'abord à nous-même, qu'il est tellement difficile de rester inventif, vivant, surprenant, opportun. Et nous nous poserons alors
la question suivante : Pourrions-nous le refaire aujourd'hui ?
Aurions-nous le courage, dans ce monde où
désormais tout est comptable ? Même
l'émotion ? Philippe Ponty
Le point sur les travaux du centre de résidence artistique à Lapleau ? En tant que futur utilisateur de cet ensemble immobilier, La Luzège a été consultée et invitée aux réunions de préparation du chantier. Elle a notamment apporté sa contribution et ses compétences, à l'automne, lors de la définition des équipements techniques de la salle de travail et de répétitions. La Communauté de Communes, propriétaire des lieux, conduit le programme et en détermine le financement, et la maîtrise d'œuvre a été confiée à l'architecte Hervé David. Rappelons ici que cette salle de travail n'est pas un théâtre permettant une programmation, comme c'est le cas à Tulle par exemple. Ce lieu a vocation de permettre à des compagnies de théâtre ou de danse de développer leur création dans toutes ses facettes (jeu, chorégraphie, lumière, son, espace...), et il doit aussi comporter la possibilité d'accueillir une assistance en nombre limité pour découvrir des répétitions publiques, présentations de maquettes, de travaux en cours, avant-premières... C'est au regard de cet objectif que la Luzège a défini les spécifications techniques de la salle et les a exposé aux différents partenaires. Lors des réunions de travail de l'automne, il est apparu que cette dimension "professionnelle" de l'équipement n'avait pas été totalement intégrée lors du dernier chiffrage. Si l'on ajoute l'augmentation des prix dans le bâtiment, le temps qui passe, on abouti cet automne à une addition qui va au-delà des financements prévus et obtenus par la communauté de Communes. Celle-ci ayant réaffirmé sa volonté de rester dans l'enveloppe déterminée jusque là et de ne pas augmenter sa part de financement, La Luzège a fait rapidement des propositions pour dégager des économies substantielles, par exemple sur les autres parties du bâtiment, sans attenter à la fonctionnalité de la salle. Une nouvelle réunion, que nous appelons de nos vœux le plus rapidement possible, devrait permettre de déterminer définitivement l'enveloppe globale et d'entrevoir enfin le début des travaux prévus pour l'été prochain. A suivre... |
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Editorial / C'est quoi, cet ouvrage
Ouvrage
Luzège 1995-2002 - Photo P.Fabre