Autour du Festival 2004 |
Cinéma
Berlin d'avant la chute du mur... Sur les tours des églises, assis sur les bras des statues, aux terrasses des cafés, marchant dans la ville, des anges veillent et passent tantôt au-dessus, tantôt à travers le mur... Ils sont présents mais ne sont pas perçus; ils écoutent les hommes et les femmes, leurs pensées, suivent leurs faits et gestes, leurs soucis, et s'efforcent de les aider à surmonter leurs peines.
Damiel et Cassiel n'ont pas de corps visible, pas de sensations hormis la compassion, ils sont témoins immortels du monde, de son Histoire, de l'Humanité sans en faire partie. Cette contradiction forte pousse Damiel à s'interroger sur sa condition d'ange et à rêver qu'il tourne " humain ".
Cela devient un vrai désir après deux rencontres décisives: celle de Peter Falk qui a la faculté de sentir la présence de Damiel, et puis celle de la belle trapéziste Marion.
Le cirque pour lequel elle travaille doit faire ses valises et la laisse seule à Berlin. Belle, douce, mélancolique, elle attend l'Amour. Damiel s'attache à elle, il veut faire le grand saut, passer du noir et blanc des anges à la couleur de la vraie vie.
Certainement le plus profond et le plus beau film du réalisateur allemand, à voir pour une ouverture et un envol du 18ème festival plein de désir et de promesses.
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