Pépito Mateo avait porté l'enchantement à son comble pour les spectateurs de La Luzège en 2004.

Ce funambule du langage et de ses folies, transmet ses récits de la vie des humains avec autant de délicatesse que de fantaisie. Le rire y danse avec l'abîme, en une sarabande très réjouissante.

Il était naturel, voire nécessaire, que nous partagions un nouveau chapitre de ses aventures.

"J'ai écrit ce spectacle sous la menace d'un crayon sur la tempe. On m'a sommé de trouver des mots assassins, sans faire d'histoire pour un polar au bar. Je n'avais pas d'alibi pour me défendre.
En premier lieu, j'ai commencé par trouver la fin... Le début n'est venu qu'après. J'ai décidé de partir d'un polaroïd, sans objectif, pour créer des figures loin des clichés : 4 histoires se sont imposées, tirées à quatre épingles pour un mariage où 16 personnages qui ne sont pas à la noce entremêlent leurs réalités pour accuser l'imaginaire. J'ai découvert qu'ils étaient tous reliés 4 à 4. Le moment était venu de cerner le squelette du récit pour le mettre en 4 mouvements. J'ai convoqué Frédéric Peugeot, un musicien-voco-percuto-saxo pour synthétiser l'affaire. Puis je suis parti en quête de quelques cadavres succulents afin de confondre de potentiels tueurs en séries illimitées, le tout dans un chaos social à peu près contemporain où le nébuleux le dispute au symbolique vaguement fantasmé...
...Le tout sans me priver de quelques jeux de mots, amuse-gueules lexicaux et faux-fuyants Zygomatiques..."

  Pépito Matéo