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Sommaire

Une entrée en matière

Iliades

De toi à moi

La Notte di Shakespeare

Mes scies à moi

La très grosse vielle

Cantico del nascere

> le Groënland

Présentation

Pauline Sales

Marie-Pierre Bésanger

Notre désir

Piri, les passagers

Le chant du petit pois

Le Vétolibraire

Bajka

L'air de rien

Tempêtes

Autre chose

Improvision Photomérique

Côté Cour

Infos pratiques Téléchargements

 

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Présentation

Une femme décide d’abandonner son enfant. Elle a une nuit pour convaincre sa fille de partir en expédition au Groenland. Son anorak sur le dos, des pièces jaunes dans les poches. C’est une mère qui, comme beaucoup, raconte des histoires, même si les siennes sont meurtrières, même si elle donne une recette de gâteau au chocolat comme testament, même si elle aime les sandwichs au saucisson dans le café au lait du matin. Qu’est-ce qu’on fait après s’être faite avaler par l’amour maternel ? Comment on sort de là vivante? Elles vont marcher beaucoup, s’asseoir sur des trottoirs, s’arrêter dans des cafés, dormir dans des voitures, atterrir au commissariat. Puis elles vont aller au Groënland puisque c’était quand même ça le projet…

Pauline Sales

« Je n’ai pas écrit ce texte dans l’intention de le jouer. L’écriture, pour moi, est toujours autonome d’un ou d’une interprète. Ce n’est ni plus simple, ni plus compliqué de dire ses propres mots, ça oblige au même travail, au même artisanat, je devine sans doute la musique des mots, c’est tout. Quand Marie-Pierre m’a proposé d’écrire un texte de théâtre autour de la question de la féminité, j’avais en tête d’écrire un monologue entre une mère et son enfant. Nos projets se sont croisés sans doute pas par hasard. J’ai rencontré les femmes avec lesquelles elle travaillait, vingt minutes chacune dans le froid de l’hiver corrézien à la table d’une cuisine de salle des fêtes et je suis repartie, rassurée, affermie.»

Marie-Pierre Bésanger

Au début, il y a une proposition de travail de la Mutualité Agricole, et les mots "Femme"... "Paysage"... qui retiennent mon attention. En septembre 2001, je rencontre une dizaine de femmes du sud de la Corrèze. Un long travail d'écoute commence. Elles parlent des chemins qu'elles sillonnent, des vaches à rentrer, du boulot, de ce qui les atteint, de ce qui les fait vivre et survivre...

Quelques mois plus tard, je propose à Pauline de les rencontrer.

Ainsi naît Le Groenland...

Il y a un malentendu. Quelque chose qui ne s'entend pas.

Ce qui se voit n'est pas ce qui est. Ce qui s'entend n'est pas ce qui se dit. Une couche épaisse de choses à faire, de conventions, de cris étouffés, de silences blancs, et le Monde qui tourne encore. Une femme parle.

Le Groenland, ce serait comme un cadeau, comme un cri secret, pour dire ce qu'on aurait bien voulu que ce soit, autrement que cela n'est. Une diversion pour quitter le courant établi de nos enfermements consentis. Un moment pour dire ce qui nous violente. Un instant pour croire encore au paradis perdu.
Le Groenland, c'est une fugue, un désir qui s'acharne.

Notre désir

Marie-Pierre Bésanger occupe une place toute particulière à La Luzège. Elle y a conduit des aventures marquantes et en a assuré conjointement la direction artistique pendant plusieurs années. Le Groenland est déjà venu visiter le festival en 2003, dans une version chorale portée par les femmes avec lesquelles le texte a vu le jour. Il s'agissait d'extraits qui furent présentés aux carrières des Fontanelles, alors même que le Bottom Théâtre travaillait en résidence à Lapleau sur la création professionnelle de la pièce. Le résultat est fort et attachant, c'est un cri charnel et secret. Il eut été dommage de ne pas découvrir ensemble le développement de cette œuvre singulière.

Compagnie Le Bottom Théâtre (Favars)

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