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Ce virtuose de la scie musicale, inventeur à ses
heures, joue toutes les versions possibles et imaginables de l’instrument.
Son répertoire va du classique au jazz en passant par la musique
de film et la chanson crooner.
Mais cette obsession musicale accompagne une véritable fantaisie
verbale : dans son propos, tout n’est que rimes et allitérations
en "si", jeux de mots à degrés divers, contes à
tiroirs…
Une sorte de conférence musicale pour expliquer la scie elle-même avec des morceaux et des expériences auxquelles le public participe, mais aussi raconter comment elle envahit la vie du musicien jusqu’à l’absurde.
Qui a déjà vu jouer de la scie musicale ? Pour certains, ce n’est qu’un vague souvenir, pour d’autres, une totale inconnue. Dès la première note, la scie crée une forte émotion par sa ressemblance troublante avec la voix humaine, ses glissandos et son vibrato mélancoliques qui contrastent tellement avec son aspect de simple outil. Le consciencieux musicien ne saurait se contenter de ces facilités offertes par la scie. Mais de même que, dans sa parole, tout le ramène insidieusement au "si" et rend son propos comique, dans la musique, tout le fait revenir au pathos. Alors, pour lutter contre le caractère d’un instrument en acier trempé, il faut trouver d’autres façons de jouer, se lancer dans un répertoire gai et rythmé et même fabriquer de nouvelles versions de cet instrument.
Le musicien est-il assez fort pour plier la scie à sa volonté, ou n’est-ce pas lui qui se complaît dans ces poncifs romantiques ?
Si la question est grave, la réponse sera humoristique et certainement poétique.
« Je fabrique mes scies moi-même, mais si ! J‘ai un système, je les fais par six. Quand j‘ai scié six scies, je scie six manches. Six manches, ça me prend un dimanche, alors que dix manches, ça me prendrait jusqu‘au lundi, et ça m‘dit rien... »
« J‘ai rencontré une femme fort gracieuse. Vraiment sexy, son châssis de sylphide, son cou de cygne, sa silhouette sinueuse ont considérablement excité le sybarite endurci que je suis ; tant et si bien que… »
C'est comme musicien de théâtre associé à la compagnie L'Envers du décor que Jean-Marie Gérintes est revenu à Lapleau, revenu en interprète et compositeur confirmé sur les lieux de ses frasques adolescentes. Depuis 1994, Jean-Marie fréquente régulièrement La Luzège au gré de ses aventures artistiques. Ses premiers pas sur le fil de la scie musicale nous accompagnèrent déjà il y a quelques années, et il était naturel de prendre à nouveau rendez-vous avec ce compagnon attentif, avec son écriture en constante évolution. C'est ainsi que l'on prend des nouvelles, et que l'on en donne.
Compagnie L'Âme sonore
(Château-Landon)
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